Bo-Kaap, quartier malais au Cap
Bo-Kaap quartier malais au Cap (qui signifie « au-dessus du Cap » en afrikaans) est un quartier de la ville, ancien périmètre de ségrégation raciale.
Il se situe sur les pentes de la colline de Signal Hill, au sein du quartier de Schotsche Kloof, dans le City Bowl. Bo-Kaap a pris officiellement son nom en 2016.
Le quartier est un centre historique de la culture malaise du Cap. La mosquée Nurul Islam y fut établie en 1844.
Bo-Kaap est connu pour ses maisons aux couleurs vives et ses rues pavées. C’est traditionnellement un quartier multiculturel. Effectivement, 56,9 % de sa population s’identifie comme musulmane.
Bo-Kaap abrite une forte concentration des descendants d’esclaves originaires de l’actuelle Malaisie, d’Inde et d’Indonésie, les Malais du Cap.
Ces populations furent déportées par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales à partir du XVIIe siècle afin de servir de main-d’œuvre.
Bo-Kaap est actuellement en voie de « gentrification ».
En raison du développement et de l’expansion économiques du Cap, les biens immobiliers dans le Bo-Kaap sont devenus très prisés. Bien sûr, la disparition de l’apartheid en Afrique du Sud fut la première condition nécessaire.
L’emplacement du quartier, à proximité immédiate du centre-ville, ses rues pavées pittoresques et son architecture unique sont autant d’aimants pour de nouveaux acquéreurs.
Cependant, la communauté d’origine, est confrontée à une lente dissolution de son caractère distinctif alors que de riches étrangers s’installent à Bo-Kaap.
Des conflits intercommunautaires y éclatent sporadiquement. En effet, certains résidents s’opposant à la vente de bâtiments et à l’expulsion consécutive d’habitants de longue date.
Selon la South African Heritage Resources Agency, Bo-Kaap contient la plus grande concentration d’architecture pré-1850 en Afrique du Sud et est le plus ancien quartier résidentiel du Cap.
Le musée de Bo-Kaap qui remonte aux années 1760, est la plus ancienne maison de la région. Il présente la contribution culturelle apportée par les premiers colons musulmans. Il s’agissait de tailleurs, charpentiers, fabricants de chaussures et constructeurs qualifiés.
Les visiteurs découvrent également des photographies en noir et blanc de la vie quotidienne au Cap au XIXe siècle.
Le musée se distingue par son « Voorstoep« , une sorte de terrasse avant avec un banc à chaque extrémité.