Les manchots de Boulders Beach
Boulders Beach est nichée dans une crique abritée entre Simon’s Town et Cape Point, à 40 km au sud du Cap. Le lieu est devenu mondialement célèbre pour sa colonie de manchots africains et ses magnifiques plages sûres, abritées du vent.
Bien que situé au milieu d’un quartier résidentiel, c’est l’un des rares sites où cet oiseau en voie de disparition (Spheniscus demersus) peut être observé de près. Les manchots s’y promènent librement dans un environnement protégé.
De seulement deux couples reproducteurs en 1982, les manchots de Boulders Beach ont atteint près de 2 200 individus. Cette croissance est due en partie à la réduction du chalutage pélagique commercial à False Bay. En conséquence, l’offre de sardines et d’anchois, partie intégrante du régime alimentaire des manchots, a sensiblement augmenté.
La zone est bordée par la brousse indigène au-dessus de la ligne des hautes eaux d’un côté, et les eaux claires de False Bay de l’autre. Des blocs de granit vieux de 540 millions d’années entourent l’ensemble.
Les manchots de Boulders Beach sont la seule espèce qui se reproduit en Afrique.
• Leur alimentation se compose principalement de calmars et de poissons de banc tels que sardines et anchois.
• Leurs prédateurs dans l’océan comprennent les requins, les otaries à fourrure du Cap et, à l’occasion, des orques.
Les prédateurs terrestres comprennent les mangoustes, les genettes, chats et chiens domestiques. Il faut également compter avec les goélands varech qui volent les œufs et poussins nouveau-nés.
• Ils peuvent nager à une vitesse de sept kilomètres par heure et rester immergés jusqu’à deux minutes.
• Le pic de mue se situe en décembre, après quoi ils partent en mer pour se nourrir (puisqu’ ils jeûnent pendant la mue). Ils reviennent en janvier pour s’accoupler et commencer à nicher.
Sur une population d’ 1,5 million de manchots africains estimée en 1910, il n’en restait qu’environ 10% à la fin du 20ème siècle.
La récolte incontrôlée des œufs de manchots (comme source de nourriture) et la récolte du guano conduisirent l’espèce à la presque extinction.
Photographies : Jean-Louis Delbende