Parc national de la Montagne de la Table

Le Parc National de la Montagne de la Table

Le parc national de la Montagne de la Table protège l’environnement naturel de la chaîne de montagnes de la Table. A ce sujet, citons sa végétation de fynbos, formation végétale naturelle caractéristique du sud de l’Afrique du Sud au climat méditerranéen.
Le parc que les South African National Parks administre appartient au site du patrimoine mondial de la région floristique du Cap (UNESCO).

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Le parc national de la Montagne de la Table comprend deux points de repère bien connus. Il s’agit de la Montagne de la Table (qui a donné son nom au parc) et du Cap de Bonne-Espérance (extrémité la plus au sud-ouest de l’Afrique).

Le parc national de la Montagne de la Table s’étend du nord au sud le long de la chaîne de montagnes qui composent l’épine montagneuse de la péninsule du Cap. Cela va de Signal Hill au nord, à Lion’s Head, Table Mountain, Constantiaberg, Silvermine, les montagnes de la péninsule sud, se terminant à Pointe du Cap.

Le parc ne se compose pas d’un seul tenant. C’est ainsi que les zones montagneuses sauvages qui composent la majeure partie du parc sont séparées par des zones urbaines développées. Pour cette raison, le parc se divise en trois sections distinctes, comme nous le précisons ci-dessous.

Section de la Montagne de la Table

Cette section couvre Signal Hill, Lion’s Head, la Montagne de la Table, y compris la « Back Table », Devil’s Peak, les « Twelve Apostles » ainsi que Orange Kloof.

La « Back Table » est l’arrière, la partie inférieure de la montagne.
Les « Twelve Apostles » (les « Douze apôtres »), sont une série de dix-sept sommets le long de la côte atlantique.
Orange Kloof est une zone particulièrement protégée et non ouverte au public.

La section de la Montagne de la Table borde le centre du Cap au nord, Camps Bay et la côte atlantique à l’ouest, la banlieue sud à l’est et Hout Bay au sud.
Le jardin botanique national de Kirstenbosch ne fait pas officiellement partie du parc national. Cependant ses parties les plus élevées sont préservées comme si elles étaient englobées dans le parc.

Section Silvermine-Tokai

Cette section s’étend du nord-ouest au sud-est à travers la péninsule, de la côte atlantique à la côte de False Bay. Elle couvre Constantiaberg, Steenberg Peak et les montagnes de Kalk Bay. Elle borde Hout Bay au nord-ouest, les banlieues de Constantia et Tokai au nord-est, Kalk Bay au sud-est et Fish Hoek et Noordhoek au sud-ouest.

Section de la Pointe du Cap

Cette section couvre la zone la plus méridionale de la péninsule du Cap. C’est ainsi qu’elle s’étend de la Pointe du Cap (Cape Point) et du cap de Bonne-Espérance au sud, aussi loin au nord que Scarborough sur la côte atlantique et Simon’s Town sur la côte de False Bay.
Cette section a été formée à partir de la réserve naturelle du cap de Bonne-Espérance.

La flore du parc national de la Montagne de la Table

Cette zone fait partie de la région floristique du Cap. Elle abrite une large diversité de flore, dont une grande partie est rare et endémique. Les espèces Protea, Erica, Restio et Asteraceae, ainsi que les géophytes, sont toutes présentes en abondance. Les principaux types de végétation indigène sont le Peninsula Sandstone Fynbos et le Cape Granite Fynbos. Ces dernières, en voie de disparition et endémiques au Cap ne se développent nulle part ailleurs dans le monde.

Un arbre local bien connu est l’arbre d’argent (Leucadendron argenteum). Il s’agit d’une espèce cultivée par ailleurs mais que l’on trouve à l’état sauvage uniquement sur les pentes de Lion’s Head. Il est également dans quelques endroits dispersés ailleurs sur la péninsule du Cap.

Il y a plus d’espèces de plantes dans le parc national de la Montagne de la Table (plus de deux mille) qu’il n’en existe dans la plupart des pays européens.
Cependant, une grande partie de la flore de la région entourant le parc laisse la place à l’agriculture et au développement urbain.
Les plantes indigènes sont de plus en plus récoltées au bénéfice de la médecine traditionnelle. Ces cueillettes sauvages constituent une activité proche du braconnage.
Aujourd’hui, la chaîne de montagnes de la Table compte la plus forte concentration d’espèces menacées de toute zone continentale de taille équivalente dans le monde.

La faune du parc national de la Montagne de la Table

Les plus grands prédateurs qui, présent par le passé dans la région comprenaient le lion du Cap, le léopard ainsi que la hyène tachetée et le chacal à dos noir.
On prétend que le léopard serait encore présent.
De grands herbivores ont également disparu tels l’éléphant, le rhinocéros noir, le koudou, l’éland, le zèbre de montagne et le bontebok. En fait, ces trois dernières espèces furent réintroduites dans la section de la Pointe du Cap.

De plus petits mammifères sont encore présents dans le parc : caracal, daman des rochers ainsi qu’une variété de petites espèces d’antilopes. Il s’agit du grysbok du Cap et du klipspringer récemment réintroduit.

Les babouins Chacma vivent dans les parties sud du parc. Ils plaisent beaucoup aux touristes mais peuvent devenir extrêmement dangereux lorsqu’ils s’habituent à leur présence. Effectivement, les singes peuvent associer les humains à des distributeurs automatiques de nourriture …
De nombreux résidents habitant à proximité immédiate du parc sont fréquemment confrontés à des babouins ayant pillé leur maison en quête de nourriture. Le renforcement des mesures de protection comprennent l’installation de clôtures électriques ainsi que des mesures illégales. C’est ainsi qu’on peut constater que certains babouins sont tués par des fusils à plomb, écrasés par des voitures, voire abandonnés aux chiens.

Attractions touristiques :

Le téléphérique de la Montagne de la Table transporte les visiteurs de la station de câble inférieure sur Kloofnek Road jusqu’au sommet de la montagne. Cela permet d’éviter la montée à pied longue et assez ardue.
Boulders Beach, au sud de Simon’s Town, abrite une importante colonie de manchots africains.
La Pointe du Cap et le cap de Bonne-Espérance sont très pittoresques. Bien qu’ils ne soient ni la pointe la plus méridionale de l’Afrique ni le lieu de rencontre des océans Atlantique et Indien, comme on le croit souvent à tort.

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Photos : Jean-Louis Delbende