Parc national transfrontalier de Richtersveld

Parc national transfrontalier de Richtersveld

Le parc national transfrontalier de Richtersveld se situe à cheval sur la frontière entre l’Afrique du Sud et la Namibie. Il doit son nom (ǀAi-ǀAis/Richtersveld) à la combinaison en 2003 du parc animalier namibien ǀAi-ǀAis Hot Springs et du parc national sud-africain Richtersveld. La majeure partie de la partie sud-africaine du parc fait partie de la zone tampon du site du patrimoine mondial du paysage culturel et botanique du Richtersveld, d’une superficie de 5 920 km².
Le Fish River Canyon se situe dans le parc. Il s’agit du plus grand canyon d’Afrique.

Les installations touristiques de Sendelingsdrift sont ouvertes depuis 2007 pour permettre aux touristes et aux habitants de voyager entre la Namibie et l’Afrique du Sud dans les limites du parc. Le lieu est également connu pour être un point sensible de la conservation de la biodiversité, car il est constamment menacé par l’empiètement humain.

Le peuple Nama

Le peuple Nama est toujours présent dans la région. Les Namas sont connus car ils furent les premiers pasteurs nomades en raison de leur mode de vie adapté à la région aride.
Les éleveurs et leur bétail se déplacent sur de longues distances car ils essaient d’anticiper les précipitations indispensables mais rares. Les communautés Nama préservent la langue Nama.

Paysages du parc transfrontalier de Richtersveld

Le parc se compose de vallées accidentées et de hautes montagnes. La terre est rude en raison de la rareté de l’eau. En raison du brouillard matinal, l’air se maintient humide.
Le Parc national transfrontalier de Richtersveld est un méga-écosystème unique au monde. Dans une zone d’un kilomètre carré, plus de 360 ​​espèces végétales différentes peuvent être trouvées malgré une pluviométrie moyenne de seulement 68 mm par an.
La végétation du parc transfrontalier |Ai-|Ais/Richtersveld consiste en une flore unique (entre autres : Brunsvigia orientalis. Titanopsis hugo-schlechteri. Pachypodium namaquanum. Dimorphotheca sinuata. Lithops julii. Aloe dichotoma. Romulea rosea. Hoodia gordonii. Drosanthemum speciosum).

Parc national transfrontalier de Richtersveld
Daman des rochers, génétiquement le plus proche parent de ... l'éléphant !

La faune du parc

De grands mammifères tels les éléphants, lions et rhinocéros sont depuis longtemps absents du parc transfrontalier de Richtersveld.

Les espèces d’antilopes que l’on peut apercevoir dans le parc sont le Springbok, l’Oréotragues, le Péléa, l’Oryx gazelle.
Sont également visibles le singe Vervet (Chlorocebus pygerythrus), le Suricate, le Daman du Cap, le Zèbre des montagnes, le chacal à dos noir, le renard du Cap, le renard à oreilles de chauve-souris, le lynx du désert, la hyène.
Le visiteur peut également voir les babouins, pangolins, porcs-épics ainsi que la plus petite tortue existante, l’Homopode marqué, qui trouve refuge dans les fentes de rocher.

En raison de l’environnement rude, les reptiles, amphibiens, insectes et araignées s’adaptèrent à de telles conditions.  Les scorpions, à la piqûre mortelle, sont nombreux. Les scorpions noirs sont capables d’envoyer leur venin à une distance d’un mètre.

Autruches
Autruches (recto & verso)

Les oiseaux

Le parc est un paradis pour les ornithologues car près de 350 espèces d’oiseaux y sont présents, sédentaires ou migrateurs.
Parmi eux, citons l’Outarde kori, l’Outarde à miroir blanc, l’Outarde houppette, la Chevêchette perlée, le Grand-duc africain, l’Aigle de Verreaux, le Faucon crécerelle, la Buse rounoir, le Pigeon biset, le Pigeon rameron, l’Hirondelle isabelline, le Bruant fou, le Circaète à poitrine noire, l’Aigle fascié, l’Aigle ravisseur, l’Aigle de Wahlberg, l’Aigle martial, le Cratérope bicolore, l’Alouette sabota, l’Alouette à nuque rousse, le Guêpier nain et le Guêpier à front blanc.

Les savanes et plaines servent de refuge au Rollier à longs brins, au Rollier varié, à l’Autruche, au Messager Sagittaire (l’oiseau secrétaire), à l’Autour chanteur, à la Pie-grièche schach, au Calao à bec rouge, au Calao leucomèle, au Calao à bec noir, à la Tourtelette émeraudine, au Gobemouche du Marico, au Bruant à poitrine dorée, au Cordon bleu grenadin et au Cordon bleu d’Angola.

Photographies : Jean-Louis Delbende

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